• Il y a de cela quelques années (en 2008) le gouvernement de l'époque a supprimé l'école le samedi matin. Non pas pour suivre des recommandations de spécialistes du rythme de l'enfant, non. Parce que l'école le samedi matin, pour les familles recomposées, c'était compliqué, et pour les autres ça voulait dire mettre le réveil à sonner et ils s'en seraient bien passé. Alors pour le bien être des familles, on a supprimé le samedi matin.

    Les heures supprimées le samedi ont été replacées ailleurs dans la semaine, le plus souvent le midi, parfois le matin ou le soir, sous la forme d'aide au travail pour les élèves en difficultés. Elèves qui sont donc passés de journées de classe de 6 heures à des journées de 6h30 ou 6h45.

    Quand on sait que les enfants en difficulté sont les plus fatigués et fatigables, cherchez l'erreur.

    Cette suppression devait être l'entrée en matière d'une réforme de fond des rythmes scolaires, réforme qui n'a jamais eut lieu.

     

    2012, on remet sur la table la réforme des rythmes. Enfin on va écouter les spécialistes du rythme de l'enfant, enfin on va réformer dans l'intérêt des enfants et non pas de leurs parents!

    (c'est beau de rêver)

    Acte 1 : on repasse à 4 jours 1/2... mais en laissant aux mairies le choix de la 1/2 journée, mercredi ou samedi. Qu'ont fait les mairies? Elles ont lancé des consultations, sondé, réunis des groupes de travail. Bref, elles ont écouté ... les familles. Au final, à la très large majorité, pas de retour au samedi matin non (on vous l'a dit qu'on ne voulait pas remettre le réveil après une semaine de boulot!), mais école le mercredi matin.... Les enfants se retrouvent donc privé de repos du mercredi.

     

    Acte 2 : réforme du calendrier scolaire. Les avis des spécialistes (médecins, comme enseignants) sont catégoriques, il faut éviter aux enfants de trop longues périodes entre 2 vacances. 6 à 7 semaines semblent être le maximum. Il va donc falloir réfléchir et remettre à plat l'intégralité de notre fonctionnement actuel, remettre en cause les 2 mois de vacances (interminables) de l'été. Sectoriser peut être les vacances de Noël. Bref, on a tout entendu. Et on (en) a beaucoup attendu.

    Tout ça pour rien.

    Au réveil, ce jeudi matin, j'entends que le gouvernement a écouté les professionnels du tourisme de la neige et que par conséquent les vacances de février et de printemps sont avancées....

    Et l'alternance 7 semaines d'école / 2 semaines de vacances alors?

    Ah bah non, il faut sauver les stations de ski...

    Alors les enfants (qui pour la grande majorité ne vont pas au ski) devront se manger plus de 10 semaines d'école sur la dernière période.

    Et on nous reparlera encore de lutter contre l'échec scolaire.

     

    A quand la prochaine réforme?


    votre commentaire
  • J'ai découvert Michel Bussi il y a peu. A l'automne pour être exacte. Je ne sais plus où j'ai entendu parler des Nymphéas Noir. Rien que le titre, les quelques mots entendus, j'ai eu envie de lire le livre. Détour par la bibliothèque. Il m'a fallu être patiente, les Nymphéas étaient sortis et la liste d'attente longue. C'est finalement une amie qui me l'a prêtée. Et je l'ai dévoré. Je me suis totalement immergée dans l'histoire et j'avoue que je n'ai rien vu venir du dénouement! Il y a un art du polar, celui qui nous fait tenir le livre même quand les yeux se ferment et demandent grâce. Puis reprendre le lendemain avec la même soif d'aller au bout, tout en redoutant l'instant fatal où il faudra fermer définitivement le livre. Terminé.

    Cette impression de chuter. Tomber dans le livre et ne pas en sortir.

    L'avantage de découvrir un auteur sur le tard, c'est qu'il a déjà écrit un certain nombre de livres et que j'ai pu me jeter sur eux avec la même soif et le même plaisir que le premier.

    J'ai donc enchainé avec Code Lupin (qui ne restera pas mon préféré), Un avion sans elle, Gravé dans le sable, N'oublier jamais.

    A chaque fois je me suis laissée entrainer dans une histoire formidablement tournée, aux rebondissements inattendus. Les personnages sont attachants, sincères et vrais. Et les paysages donnent envie de partir en vacances dans ce coin de Normandie que je connais à peine, mais suffisamment pour m'y projeter dans les livres.

    Son prochain roman, Maman a tort, sort le 7 mai 2015 ... je pense qu'il me le faudra très vite celui ci!

    Le site de Michel Bussi


    votre commentaire
  • On lit parfois de drôles de choses dans les journaux. Cette semaine, j'ai lu à plusieurs endroits qu'on allait parquer les enfants dans les écoles pendant l'éclipse. Et certains de faire des parallèles avec le plan Vigipirate ou les procédures de confinements, prévues notamment en cas d'accidents chimiques. Et de déplorer qu'au lieu de profiter d'un tel évènement pour intéresser les enfants aux sciences on les enferme et les effraie. Comme si journalistes et parents n'étaient pas capables de raisonner posément et d'analyser la situation.

    Concrètement, les écoles, dans beaucoup de régions, ont reçu un courrier de leur inspection précisant les risques liés à l'observation directe de l'éclipse. Ces risques existent, personne ne le niera. Ils ne sont pas à prendre à la légère. Pourquoi ce "confinement" (qui n'en est pas un) a-t-il été décidé dans les écoles? Parce qu'aucun enseignant ne peut raisonnablement surveiller 50 à 80 gamins en récréation et être certain qu'aucun ne regardera le soleil au moment de l'éclipse. Certains se sont écriés que les enfants ne sont pas stupides, que regarder le soleil fait mal et qu'aucun enfant ne fait quelque chose en sachant que c'est douloureux. Ceux qui disent ça n'ont jamais surveillé de récréation de leur vie. Tous les jours je répète à mes élèves que les pelles ne sont pas des épées et tous les jours un ou deux viennent pleurer parce qu'en se battant à plusieurs ils se sont filés des coups de pelle. Tous les jours je leur dit de ne pas descendre le toboggan tête en avant et tous les jours j'en ai un ou deux qui mangent le sable à l'arrivée (et pleurent que c'est pas bon). Tous les jours .... Bref. Et je ne parle pas de ceux qui essaient de se mettre debout sur les vélos ou sautent de la structure de jeu. C'est sur et certain, si je leur dis de ne pas regarder le soleil il y aura forcément un petit malin pour le faire. Et je refuse de prendre cette responsabilité. Comme beaucoup de mes collègues. Alors jeudi soir nous avons distribué un mot expliquant aux parents que les enfants ne sortiraient pas en récréation. Nous avions aussi décidé d'annuler tous déplacements hors et dans l'école nécessitant de traverser la cour.

    Mais ne pas risquer la santé des élèves ne veut pas dire occulter ce qui se passe dehors. Parce qu'effectivement, une éclipse, c'est un évènement important. Alors, comme un grand nombre, je pense, de mes collègues, vendredi on a parlé des planètes, du soleil, expliqué ce qu'était une éclipse. Avec quelques bouts de carton, du papier, de la pâte à modeler. Et puis l'observation de l'éclipse était aussi prévue....Par petits groupes de 3 ou 4, pour être certains qu'aucun ne lèverai les yeux sans protection. C'était sans compter sur la météo.

    Finalement, on peut le dire, vendredi matin il faisait un temps pourri. Epaisse couche de nuage, pas de soleil à l'horizon. Nous sommes finalement sortis en récréation. La seule éclipse que mes élèves ont vu aura été celle que j'ai faite au tableau avec lampe de poche et carton. Pas génial mais mieux que rien.... J'aurais préféré du soleil. J'aurais préféré ne pas avoir de récréation mais pouvoir montrer à mes élèves la magie de ce moment ... en toute sécurité.


    votre commentaire
  • Et chaque vendredi, après la prière, Raef Badawi devait recevoir 50 coups de fouets.

    Parce que dans son pays la liberté d'expression n'existe pas.

    Mais la torture oui.

    1000 coups de fouets pour quelques mots.

    A raison de 50 par semaine.

    La première séance de flagellation a eu lieu en janvier. Les médias internationaux ont relayé l'affaire, se sont émus. La semaine suivante on nous apprenait que pour "raisons médicales" la séance était reportée. Depuis, plus rien...

    Récemment, Libé a annoncé que Raef pourrait être jugé pour apostasie. Et condamné à mort.  Parce qu'en Arabie Saoudite il est interdit de renier sa religion. Et que c'est passible de la peine de mort.

    Le tout dans l'indifférence générale.

    Nos hommes politiques sont bien trop occupés pour réagir et condamner l'Arabie Saoudite, ils réfléchissent à un texte sur la fessée .... y'a des priorités dans la vie ....

    (et des réalités économiques qui dépassent les droits de l'homme).


    votre commentaire
  • Alors voilà. Je reviens de vacances, une semaine sans télé et presque sans internet, et je découvre que les enfoirés font le buzz.

    Tout ce foin pour une chanson.

    Bon, d'accord, ça ne restera pas la meilleure chanson de Goldman, loin de là.

    Mais quand même!

    Le bon coté c'est que la chanson est remontée en tête de liste et que personne n'a, je pense, pu passer à coté. Un bon coup de pub. Pas si bon que ça sur le fond quand même.

    Pour faire comme tout le monde (parfois je sais être un mouton, parfois), me voilà à écouter la chanson, lire les paroles.

    Ma première réaction est de me dire que Goldman n'a pas pu écrire quelque chose d'aussi mièvre (ben si).

    La seconde, est de chercher le message "resto du cœur". Les restos, c'est quand même un grand mouvement de solidarité, je te tends la main, t'en fais pas je suis là et je ne te laisserai pas tomber. Tout l'inverse de cette chanson....

    Alors je me dis que clairement là Goldman a fait un flop. Que ça prenne ces proportions me surprend (la chanson est ratée, ça arrive). Mais Mr Goldman, enfermé dans son palais d'argent, a mal mesuré l'état de la situation en France aujourd'hui, situation qui n'est pas la même qu'il y a 2 mois quand il a lancé la chanson, ni la même qu'il y a 6 mois ou un an quand il a du l'écrire.

    Lancer aujourd'hui un message "coup de pied au cul" à l'adresse des "jeunes" en leur disant clairement que s'ils sont dans la merde c'est leur faute, à eux et à personne d'autres, et que s'ils se bougeaient ils s'en sortiraient, c'est quand même sacrément gonflé! Surtout du fond de son palais doré. Nier SA responsabilité (et celle de toute sa génération) envers l'état de la société actuelle, ça ne passe pas.

    Mais Goldman reste ce qu'il est, un chanteur, compositeur qui n'a jamais été l'exemple du chanteur engagé qui brandit ses paroles pour faire réagir. Sa chanson sent la nostalgie du chanteur "vieillissant" qui aimerait avoir lui toute la vie pour changer les choses mais qui se doit de passer le relai .... (à coup de pied au cul?).... Bientôt la polémique sera oubliée, et il retournera à sa retraite dorée...

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires